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Association Licencieuse des Oryctéropes Anonymes
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6 mai 2008

Rien à perdre

Ce master était une erreur. Que suis-je venu faire en droit public ? Toi qui lit ces lignes (je préfère employer la deuxième personne du singulier plutôt que la deuxième personne du pluriel, car je sais que vous n'êtes quand même pas bien nombreux à nous lire), toi, donc, qui lit ces lignes (et je t'en remercie), ne t'inscris jamais en fac de droit. Le droit çai mal ! Les cours sont chiants et les profs méchants. On m'objectera que ya plein de filles. C'est vrai, ya pas mal de filles, et même des jolies. Mais elles font du droit !!! Et là tout de suite ça refroidit.

J'aurai dû arrêter tout de suite. Je ne l'ai pas fait. J'ai essayé de m'accrocher. Mais j'ai abandonné les études pour exprimer ma rage sociale face aux libéraux de l'UNI, aux CRS et même face à Olivier Ihl... je sais, je n'ai peur de rien.

Cependant je suis bien obligé de me présenter aux examens. Car je suis boursier. si je ne fais pas les TD, si je ne vais pas aux partiels, ils sont capables de me demander de rembourser tout ce que j'ai touché. Je n'ai peut être pas mérité cet argent, mais j'en ai besoin. donc, je fais tout bien comme il faut. Je me présente donc aux épreuves, et là, j'ai une heure à tuer. Une heure face à un sujet compliqué, auquel même les plus sérieux de mes camarades ne sont pas sûr de savoir répondre. Et je ne suis pas du genre à rendre une copie blanche. Je dirai même que l'ambiance de ces amphis stimule ma créativité.

Donc, en exclusivité pour toi, très chère et ô combien adorée lectrice (sait-on jamais, j'ai peut être des admiratrices), voici retranscrite sur le web mondial ma prose délicieusement décalée.

enjoy.

Droit du contentieux constitutionnel

Vous traiterez l’affirmation suivante de robert badinter (le monde, 24 février 2008) « Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n’est pas nécessairement inconcstitutionnelle ».

« Toute loi inconstitutionnelle est nécessairement mauvaise. Mais toute loi mauvaise n’est pas nécessairement inconcstitutionnelle ». C’est ce qu’affirmait Robert Badinter dans Le Monde daté du 24 février 2008. Le monde est un grand quotidien français. Robert Badinter a été ministre de la justice et président du Conseil Constitutionnel. Dès lors on pourrait penser qu’il n’y a pas lieu de discuter ce qu’affirme un tel homme dans un quotidien d’une telle importance et d’un tel sérieux. Après tout, qui sommes nous pour mettre en doute la parole de cet homme, nous qui n’avons été ni ministres, ni membres du Conseil Constitutionnel. A moins que nos correcteurs ne soient issus de cette vénérable institution, ce qui serait pour le moins surprenant. Et pourtant, nous allons discuter cette affirmation. N’y voyez nullement ici l’outrecuidance d’une jeune juriste arriviste ; non plus une opposition frontale et systématique aussi bête que stérile. Ce n’est pas celà. La raison en est plus simple : la réflexion est comme l’air que je respire, elle m’est indispensable. Sans doute est-ce là le fardeau des esprits supérieurs. « Heureux les pauvres et les simples d’esprits car le royaume des cieux leur est ouvert » ; alors que la porte de ma voisine d'en face reste désespérément close!

  On remarquera que l’affirmation de monsieur Badinter se compose de deux phrases. Et c’est très astucieusement que nous allons utiliser ces deux phrases, l’une après l’autre et dans l’ordre qui est le leur afin d’articuler notre argumentation. Ainsi nous verrons peut etre dans une première partie qu’une loi inconstitutionnelle n’est pas nécessairement mauvaise, ou en tous cas que ce point mérite d’être discuté. Puis nous verrons éventuellement dans une seconde partie ce que l’on peut dégager de la seconde phrase de monsieur Badinter. Il est souvent difficile de trouver aux parties des titres pertinents. Plutôt que d’utiliser un titre bancal à chaque fois, j’ai décidé que ledit titre n’aurait strictement aucun rapport avec le sujet traité, afin d’aller au bout de la démarche. Que le correcteur ne s’en offusque pas.

I- Résurgences de la pensée nietzschéenne dans l’oeuvre de Jean-Marie Bigard.

II- La fin d’un tabou : l’onanisme de groupe chez les bénédictins.

Protection internationale et européenne des droits de l’homme

Sujet 1 : les dérogations à la convention européenne des droits de l’homme en cas de circonstances exceptionnelles (l’articje 15 de la CEDH) (14 points)

Il y a de dérogations à la CEDH, à peu près autant que de circonstances exceptionnelles. La question rapportant 14 points, nous allons ici les énumérer, un peu à la manière des 14 points du président Wilson.

1-      Un arbitre sifflant (ou ne sifflant pas !) un penalty décisif devant des supporters forcément alcoolisés n’est plus protégé par la CEDH . les traitements les plus dégradents peuvne tlui être infligés, comme d’être mis « aux chiottes » ou d’être, même, mis « à mort ».

2-      En Italie, une personne coupant ses spaghetti ne saurait être protégée par la CEDH (là, clin d’oeil à Flora)

3-      Les cours de musique au collège constituent une circonstance exceptionnelle. Les élèves sont obligés de subir le bruit produit par les 30 autres flûtes à bec présentes dans la salle. Comme les cours sont obligatoires, la CEDH ne peut rien pour eux. (là, clin d’oeil à EwokC).

4-      En cas de guerre, un soldat ne peut invoquer la CEDH si ses supérieurs l’envoient à une mort certaine.

5-      En cas d’attque thermonucléaire massive, on peut faire peu de cas de la CEDH.

6-      Si l’on est le dernier être humain vivant sur Terre, après l’attaque thermonucléaire précédemment citée par exemple, on peut déroger à la CEDH.

7-      Un journaliste enfermé dans les locaux de la DST et à qui l’on ordonne de livrer ses sources a peu de chances que la CEDH lui soit d’aucun secours. En tous cas en pratique ça se passe comme ça...

8-      Entendre chanter Lara Fabion à un volume sonore dépassant l’entendement constitue bien évidemment une circonstance exceptionnelle. La CEDH ne s’applique pas et l’on se doit de la faire taire par tous les moyens à notre disposition, y compris les moins conventionnels (comme une attaque thermonucléaire, par exemple).

9-      La CEDH ne protège pas les spectateurs de La Méthode Cauet.

10-   La CEDH ne saurait protéger les personnes émettant un avis différent du mien.

11-   Critiquer la nourriture de ma maman est une chose très grave. La encore, la CEDH ne vous sera d’aucun secours.

12-   Vous pourrez invoquer la CEDH autant que vous le voulez, elle ne vous protègera pas si vous tentez d’arrêter un TGV lancer à pleine vitesse à la seule force de vos bras. Vous êtes prévenus.

13-   La CEDH ne protège pas les personne osant remettre en question le talent (pourtant incontestable !) de PJ Harvey.

14-   La CEDH ne vous protègera pas si vous faites  du mal à mon chat. Non mais essayez, juste pour voir...

(note: je n'ai pas gardé trace de ma déconnade sur le sujet numéro 2 qui était "le droit à la vie inclut-il un droit à la mort?". Que mes fans me pardonnent. J'étais de toute façon moins inspiré. j'ai quand même dit qu'il serait plus cool que le droit à la vie donne un droit à ne pas mourir, que ça me semblait beaucoup plus logique.)

Orvert Latuile

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Commentaires
C
Hihihi!<br /> Moi j'aimerais bien être le prof, qui prend son tas de copies d'un geste las et plein d'ennui, qui en corrige mécaniquement quelques unes, et qui soudain tombe sur ton interlude bucolique :)
O
un sujet trop sensible, impossible à aborder, pour tout dire. je n'ai fait qu'effleurer la chose, je ne me sens pas pêt.
M
et le développement sur l'onanicsme de groupe chez les bénédictins alors? Offuscquée ou pas,j'attends!!:-)
O
le développement valait pas grand chose, c'était limite sérieux. je l'ai fait histoire d'en mettre un.
A
Dommage que l'on n'ait pas le développement du droit du contentieux car c'est plus que procmetteur...
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